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Ma contribution au recueil

30 luglio 2006

Ciao Paola !

 

Tu me manques beaucoup, tu sais ? On se voyait avant les cours, dans les cafés autour de la fac, dans les couloirs, dans le bureau de chinois de Lyon 3, après les cours, lors des séminaires, des réunions… on se voyait, on se parlait presque tous les jours ; on se voyait aussi en dehors, pas très souvent, pas assez souvent. Mais, tout comme moi, tu sais que ce n’est assurément pas l’envie qui manquait, c’était le temps. C’est dommage de n’avoir jamais assez de temps à consacrer à tout ceux que l’on aime, et à tout ce que l’on aime. Seulement parfois, entre certaines personnes, ce ne sont pas les occasions de se voir qui importent, ni le nombre de fois. Les amis, ils comptent même quand ils ne sont pas forcément à coté de toi, même quand on ne les voit pas souvent. Tu comptes pour moi. Nous ne sommes pas très intimes, mais il y a entre nous cette espèce de confiance très naturelle l’un envers l’autre. J’avais confiance en toi, sans aucun doute, parce que j’ai tout de suite ressenti, la première fois que l’on s’est rencontré, que tu étais quelqu’un de fondamentalement bon. C’était chez Lucie, un soir d’automne 2005, je ne te connaissais pas. Et j’ai rencontré cette fille que tu es, belle, pleine de charme, qui parlait, qui parlait, qui rigolait avec ce petit rire que je n’ai jamais retrouvé chez personne et qui est si craquant. Je t’ai vue et tu m’as sincèrement beaucoup impressionné. Je n’ai jamais osé te le dire par la suite, quand on se connaissait mieux, je suis très pudique, mais vraiment, ce soir-là, je t’ai connue toi, et je me suis que j’avais beaucoup de chance de pouvoir te rencontrer. Je pense qu’entre gens naturellement bons et pour qui l’amitié, l’amour sont des choses importantes, pour qui un ami est quelqu’un pour qui on est capable de tout, entre gens qui ne vivent que pour rencontrer la sincérité et l’authenticité, on s’est très rapidement senti en confiance. Je crois que c’est cette confiance, cette confiance en la gentillesse et en la bonté de l’autre qui est le trait marquant de notre relation, un respect mutuel. Et puis, comme tu es quelqu’un de très perspicace, curieux, intelligent, pertinent, bref, il était impossible de ne pas tomber sous le charme. C’est vrai que j’ai rarement rencontré des personnes comme toi Paola, je crois bien que tu es vraiment unique.

On a quand même passé pas mal de moments ensemble. Il n’y eut jamais de mauvais moments. Je me rappelle de pleins de choses qui font le charme de ta personne, celui de ta condition, celui de ton existence. Tu as tout de suite accepté Lucien, mon vieux vélo depuis presque 10 ans, que je ne pouvais pas jeter parce que je l’aimais trop. Il était fatigué, vieux, bancal, mais tu l’as tout de suite accepté et apprivoisé, toi aussi tu l’appelais aussi Lucien, et moi je savais en te le donnant qu’il serait entre de bonnes mains. Bon, c’est vrai, Lucien était souvent malade, mais c’est un bon camarade, non ? Tu te souviens aussi cette soirée de Mahjong avec Hongling et Philippe ? C’était le soir de ton anniversaire, tu avais préparé des pâtes au saumon, et, je te l’avais dit, c’était la première fois de ma vie que je mangeais des pâtes au saumon. Depuis, j’utilise souvent la recette qui porte maintenant ton nom bien sûr. Toi et Philippe étiez très humbles ce soir-là, toujours à vous excuser de la petitesse de l’appartement, d’avoir raté tel ou tel plat, alors que moi, j’adorais votre petit repère à Bron, loin du bruit de la ville, où l’on entendait des oiseaux, et où l’on pouvait même, je pense, apercevoir les étoiles ; et j’appréciais votre cuisine qui, sous cette modestie que vous aviez, était succulente et préparée avec soin et amour. On avait passé la soirée à jouer au mahjong, jusqu’à 2 ou 3 heures du matin. A jour exceptionnel, ton anniversaire, partie exceptionnelle. La partie avait durée 4 tours et bien 4 heures sans que personne ne gagne, et la fin fut très belle, car, au nombre de mes points, c’était la dernière manche, je devais normalement gagner cette longue partie et tu avais réussi à retourner la situation à la dernière minute, me faisant chuter et remportant la gagne par la même occasion. Bon anniversaire  Paola ! Ceux qui ont joué avec moi savent combien il est difficile de gagner, et ce soir-là, c’était simplement ta soirée. Je te raccompagnais aussi de temps à temps à Bron, dans ma vieille Peugeot 305, tout heureux d’utiliser mon permis de conduire fraîchement acquis, tu te souviens ? Vers la fin de l’année, nous avions aussi rédigé pendant 4 heures dans le bureau de chinois un ensemble de remarques afin que les DU se passent plus correctement à la rentrée prochaine. On avait aussi bien ri par, d’épuisement devant la tâche. Je crois que je vais rien t’apprendre si je te dis qu’à la rentrée, ça va être le même bazar. Tu t’en serai douté, non ? On le savait d’ailleurs que cela ne servirait probablement à pas grand-chose, mais par acquis de conscience, par professionnalisme, on avait quand même rédigé ce rapport. On avait été « efficaces » ce jour-là, un terme que tu me disais souvent. Je sais aussi que t’avais bien souffert en gérant les DU, tu passais ton temps à tirer tout le monde dans la même direction, c’est épuisant comme travail. Mais Paola, c’est ce que tu es : tu es quelqu’un de très consciencieux, qui fait les choses avec son cœur et sa conscience, je t’ai toujours vu agir avec application dans les différentes choses que tu faisais. Je me rappelle aussi d’autres choses, le gros sac rempli de linge que tu portais parfois sur tes épaules jusqu’à tes cours avant d’aller au lavomatic ou chez Lucie pour faire une lessive. Une petite vie de bohème quoi. Celle qu’on mène tous ici, moi, Lucie, tout les autres, plus ou moins, avec nos petits problèmes matériels. Une vie de gens pas bien riches financièrement mais tellement riches moralement et affectivement. C’est dans ces petites difficultés de la vie quotidienne, dans ces services que chacun se rendait par ci par là, que l’on s’est découverts amis. Et c’est amis que nous sommes tous devenus. Notre petite existence à Lyon, ces deux années passées ensemble, ont été pleines de solidarité, d’amitié et de respect. Très naturellement. Entre gens droits, comme me le disait Philippe.

Je sais que tu nous regardes, que tu nous vois, je sais que tu as dû apprécier ce que l’on a fait, si impuissants, dans les terribles instants, les terribles heures et les terribles jours qui ont suivi ton départ précipité. Je ne crois pas à ta disparition. C’est impossible. Tu sais, en français, une langue que tu maîtrise tellement bien, avec cet accent tellement chantant, il y a ce proverbe qui dit « Saint Thomas ne croit que ce qu’il voit ». Ben voilà : je m’appelle Thomas, je ne t’ai pas vue partir, donc je n’y crois pas. Paola, te connaissant, je sais que tu ne serais jamais partie sans nous dire au revoir. Donc pour moi, tu n’es plus là, certes, mais tu n’es pas partie.

Pour finir, je voudrais dire ces quelques mots à ta famille et à ton amoureux, Philippe.

A la famille de Paola, vous ne me connaissez pas, mais je vous soutiens de tout mon cœur. Je sais que rien ne pourra mettre fin à votre chagrin, j’espère seulement que la lecture de ces quelques mots, des miens et de ceux des autres, vous réconforteront l’espace d’un instant. Je l’espère vivement. Paola continue à vivre dans nos cœurs.

A Philippe, qui me connaît déjà un peu, tu as bien entendu tout mon soutien, et tu as aussi ma parole, mon gars : Paola, je ne l’oublierai jamais !

 

Bon courage à tous, et ciao Bella !

 

Thomas

9 commenti leave one →
  1. Julien permalink
    3 agosto 2006 9 h 40 min

    Quand on a m\’a appris la nouvelle j\’avoue avoir eu du mal a y croire. Ca parrassait tellement improbable… Et puis j\’ai fait une recherche sur le net et j\’ai trouve des pages en italien avec son portait et la ca m\’a m\’a vraiment fait un choc.
    Paola, la premiere fois que je l\’ai rencontree, C\’etait pour sa soutenance de memoire de master. Elle m\’a tout de suite impressionne! Elle parlait bien, utilsait plein de concepts auquels je comprenais pas grand chose, et puis elle etait tout de suite tres sympa, tres ouverte.
    On s\’est pas trop vu en dehors des seminaires de recherche en fait, on se connaissait donc pas plus que ca mais je garderai toujours un super souvenir de Paola et de son sourire.
    Je pense bien sur a sa famille, ses proches et son copain.
    Courage! la vie continue.
     
    Julien

  2. Ciao Bella... permalink
    3 agosto 2006 9 h 34 min

    Témoignage d\’Antoine pour Paola (2ème partie, suite et fin)
     
    (…)

    Ah, comme tous j’ai tant de regrets. Je voudrais pouvoir me vanter d’être un très bon ami de Paola, mais j’ai peur que ce ne soit pas le cas. J’ai peur d’être resté trop distant envers elle pour qu’elle me considère comme un véritable ami, et j’ai beaucoup de remords. Je souhaitais tellement la connaître mieux. Que ces rires que nous échangions les jeudi existent aussi les autres jours. Nous avions évoqué la possibilité qu’elle me montre son Italie natale, avant mon départ au Japon, puis peut-être à mon retour quand nous avions compris que ce ne serait pas possible dans l’immédiat.
     
    Si je me souviens peu des détails de notre première rencontre, je n’ai rien oublié de la dernière fois que nous nous sommes vu. Un peu avant que je quitte la France, nous avions décidé de prendre un verre à la terrasse d’un bar du septième arrondissement. Elle avait fait réparer Lucien, son vieux bicycle et bien sûr souriait, heureuse d’avoir récupéré son vieux compagnon. Elle aimait ce bar Avenue du Maréchal de Saxe qu’elle avait découvert peu avant me disait-elle. Avait-elle pris un Picon quelque chose ce jour-là ? J’ai du mal à me rappeler du contenu de son verre, et pour cause. Elle l’avait renversé sur son pantalon ! On en avait pleuré de rire. Pourquoi donner tous ces détails ? Je ne le sais pas moi non plus. Sans doute parce qu’ils sont les tous derniers en sa compagnie, et que je ne veux pas en effacer un seul de ma mémoire. Nous avions passé jusqu’à la fin de cet après-midi de septembre à siroter un unique verre. Plus que nous désaltérer, je pense que nous voulions surtout profiter d’une des dernières belles et douces journées de la saison. C’est certainement pour cela d’ailleurs que nous sommes restés si longtemps à bavarder. Je lui avais appris une expression argotique. Je ne me souviens hélas plus laquelle, mais j’étais tout fier, parce que j’avais enfin réussi à lui apprendre quelque chose ; en général, c’est elle qui m’apprenait beaucoup.
    Avant de nous quitter, nous nous étions fait la promesse de rester en contact jusqu’à mon retour. Et je ne l’ai jamais recontactée. Je m’en veux énormément, parce que je sais qu’elle m’aurait répondu sans faute. Mais j’ai repoussé chaque jour au suivant. J’ai vraiment été stupide. On aimerait tous se dire qu’on aurait pu changer quelque chose à l’issue de ce drame, et peut-être a-t-on raison, peut-être a-t-on tort. Nul ne le saura malheureusement jamais. Mais même sans me poser ici cette question, elle me hante déjà au quotidien, moi je m’en veux infiniment, et je m’en voudrai toujours,  ne serait-ce que parce que je voulais connaître mieux Paola et que je n’en ai pas fait l’effort.
    On dit aussi de ce genre de tragédie qu’il faut apprendre à vivre avec toute sa vie. Moi je suis effondré car je vais surtout devoir apprendre à vivre sans, sans mon amie Paola.
     
    Si je suis effondré de perdre une amie, j’ai conscience que pour vous, sa famille, ainsi que pour toi, Philippe, la douleur doit être insurmontable. Soyez assurés de tout mon soutien dans la traversée de cette épreuve. Je suis hélas aussi impuissant que vous, alors que j’aimerais vous aider davantage, et mon soutien est malheureusement tout ce que je suis capable de vous offrir, mais soyez sûrs qu’il demeurera indéfectible. Mes condoléances les plus sincères vous sont adressées.
     
     
     
     
    Antoine Ramon,
    Osaka, 31 juillet 2006

  3. Ciao Bella... permalink
    3 agosto 2006 9 h 33 min

    Témoignage d\’Antoine pour Paola (1ère partie)
      

    J’aimerais dire que je me souviens très bien de la première fois que j’ai vu Paola. Quand je lis les témoignages d’autres amis de Paola, tous semblent s’en souvenir parfaitement. La seule chose dont je me souviens très bien, c’est un détail, mais il en dit beaucoup sur l’admiration que j’ai immédiatement eue elle : Monsieur Lee faisait les présentations des nouveaux étudiants en chinois du centre de recherche, et lorsqu’il a présenté Paola, arrivant de Venise, je m’attendais à ce qu’elle parle en italien ou en anglais, mais j’ai été très impressionné de la voir s’exprimer très clairement dans un français impeccable. Je n’ose pas aller vers les gens qui m’impressionnent, mais Paola, elle, ne craignait pas de venir engager la conversation.
     
    Je ne voyais Paola que les jeudi après-midi. Elle était très vite devenue un membre indispensable du petit groupe que nous formions d’apprentis chercheurs sino japonisants. J’ai toujours été mal à l’aise quand il s’agit de participer à des cours en petit comité. Mais je savais en voyant arriver Paola pour les séminaires de recherche que je me sentirais mieux, parce que je savais que j’allais forcément plaisanter avec elle. Je m’étonne de voir beaucoup de gens parler de ce sac de vêtements qu’elle emmenait parfois avec elle pour passer à la laverie après les cours. Ou plutôt je m’étonne que ce détail ne m’ait pas plus marqué tant il sautait aux yeux quand j’y repense. Quand je regardais Paola descendre les escaliers en colimaçon pour nous rejoindre avant le séminaire, je me fixais uniquement sur son visage. Je savais que j’y verrais à coup sûr un sourire. Voilà un détail qui me marque particulièrement : je suis incapable de faire apparaître dans ma tête le visage de Paola sans y voir un sourire. Je pourrais compter sur les doigts de la main les fois où Paola m’a caché son sourire. Ces jours-là, elle devait vraiment être très fatiguée, ou très préoccupée. C’est une anecdote, mais même lorsqu’on lui avait volé son portefeuille, elle s’était efforcée de garder le sourire, alors que quiconque aurait explosé de colère.
     
    De la colère. Lorsque je repense à ces moments avec Paola, lorsque je me dis que je dois les protéger précieusement parce que je ne pourrai plus en ajouter d’autres dans ma mémoire, j’ai énormément de colère en moi. Je ne comprendrai sans doute jamais ce monde. Pourquoi s’amuse t-il à nous enlever les joyaux les plus précieux qu’il a lui-même créés ? Paola était un des plus beaux joyaux que j’aie jamais rencontré, une belle âme, une vraie âme pure. Il est tellement rare de connaître quelqu’un qui ne dégage absolument rien de négatif, et qui a le don de vous transmettre sa bonne humeur. Alors pourquoi ? Dites-moi pourquoi c’est elle qu’on nous a ôtée ? Et pourquoi d’une manière aussi atroce ? Ce monde est vraiment injuste, incohérent ; trop cruel. Paola avait tout, elle était si acharnée dans son travail, si sérieuse, toujours une pile de livres à la main. Quiconque devrait s’en inspirer. Elle rayonnait, elle irradiait son entourage de bonnes ondes. Je ne comprendrai jamais. Je resterai toute ma vie amer d’une telle injustice.
     
    Une chose, une seule, me rassure. Je n’ai aucun doute sur la place de Paola maintenant. On l’a rappelée, mais de là-haut elle nous observera toute notre vie, certainement d’une place d’honneur car on réserve les plus belles places aux anges, et Paola, avant même de partir, était déjà depuis longtemps devenue ange. Quand, un jour, je la rejoindrai, sûrement pas aussi haut qu’elle car une place au paradis se mérite, j’espère qu’elle aura fait prendre à tout le monde autour d’elle ce bel accent, que ça chantera quand on parlera là-haut. J’espère aussi qu’elle ne m’en voudra pas de n’avoir pas su m’élever aussi haut qu’elle. Même séparé d’elle, je la protégerai dans mon cœur éternellement. Au fond, tout au fond, là où il fait le plus chaud, je lui réserve un sanctuaire. Qu’elle y vienne faire un tour quand elle voudra, j’en serai honoré.
      (…)

  4. antoine permalink
    3 agosto 2006 7 h 54 min

    Thomas, je t\’ai envoyé mon témoignage par mail, j\’espère que tu l\’as bien reçu.

  5. Ciao Bella... permalink
    2 agosto 2006 13 h 37 min

    Hommage de Morgan à Paola
     

    A la mémoire de Paola,
     
                 Une tragédie. Une horreur, qui plonge dans l\’incompréhension, le désarroi et la peine de nombreuses personnes, dont je fais partie. Lorsque cette nouvelle atroce m\’est parvenue, je n\’osais y croire ; je n\’osais croire que cette collègue, mais avant tout cette amie chère, ne viendrait plus jamais aux conférences, séminaires, et cours qu\’elle donnait avec une rigueur, une droiture et une passion si louables et admirables. Cette personne m\’a marqué dès notre première rencontre : une personne ouverte, agréable, passionnée dans tout ce qu\’elle entreprenait. Elle a voulu suivre mes cours de littérature chinoise, hélas elle n\’en a pas eu l\’occasion. Sa critique constructive m\’aurait énormément aidé, et je suis navré de ne pas avoir pu partager cette expérience avec elle. Mais avant tout, elle reste dans ma mémoire une femme disponible, ouverte, d\’une gentillesse et d\’un coeur sans vraiment de limites, toujours intéressée et curieuse de tout. Les discussions avec elle étaient toujours constructives et enrichissantes. Une pensée me vient à l\’esprit : "ce n\’est pas juste". En effet, Paola est partie beaucoup trop tôt. Mais malgré son absence, elle reste pour toujours présente au fond de moi, une amie qui malgré le peu de temps  pendant lequel je l\’ai connue, m\’a apporté et appris beaucoup.
                Paola, c\’est donc à toi que je dédie ma thèse de doctorat, c\’est la moindre des choses, et je te fais la sincère promesse que je ne te décevrai pas.
                A toi, ma collègue, mon amie, que le temps n\’a pas permis de connaître et d\’apprécier davantage. Je chérirai toujours les moments que nous avons eus, et ton souvenir restera éternel.
                A la famille de Paola, je vous adresse mes plus sincères condoléances, si Paola était déjà pour moi quelqu\’un de précieux, je crois estimer votre chagrin bien grand. Je vous soutiens et vous accompagne dans votre peine de tout mon coeur.
                A Philippe, je compatis très sincèrement à ta peine, sache que cette tragédie n\’effacera jamais les souvenirs de Paola, une femme vraiment bien, tout simplement.
     
                         Morgan.

  6. Tiphaine permalink
    30 luglio 2006 21 h 25 min

    Paola,
    Tu as été ma prof de chinois durant toute la première année de DU de chinois.
    Tu nous as consacré du temps pour les cours et beaucoup de patience pour la grammaire (surtout le thème et le prédicat).
    Tu étais une formidable prof, toujours à l\’écoute.
    Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour nous tous.
    J\’ai également une pensée pour tes parents, ta famille et Philippe.
     

  7. Raphaëlle permalink
    30 luglio 2006 18 h 47 min

     
    Paola, je t’ai rencontrée un soir d’octobre 2004.
    Oui, nous nous sommes rencontrées un soir d’octobre – bien évidemment pluvieux et froid – à l’heure où tout le monde s’en va sauf les malheureux qui ont cours jusqu’à 20h, dans un couloir de la fac. J’attendais la prof de chinois et tu es arrivée, portant ton sac de linge et plein de bouquins, un peu en retard et t’en excusant. J’ai attendu la fin de l’année pour te demander pourquoi tu promenais toujours avec toi ton sac de linge. Réponse évidente : pas de machine à laver … !
    Des cours affichant un maximum de cinq élèves – cela te désolait mais n’était pas de ton ressort – nous ont permis de mieux nous connaître. Tu t’excusais de ton niveau de français au retour de vacances en Italie, tu t’es mise à nous vouvoyer au mois de février – quelqu’un t’aurait-il conseillé d’instaurer un minimum de distance avec tes étudiants ? – ce qui semblait te couter des efforts non négligeables et fonctionna de temps à autres, tu recherchais dans d’autres manuels des explications plus claires pour tes pauvres étudiants perdus dans la grammaire, tu essayais de ne pas désespérer devant notre accent, et combien de fois t’avons-nous vue épuisée et pourtant souriante et à l’écoute. Tu étais de toute évidence une formidable prof et de manière tout aussi évidente quelqu’un de très bien, quelqu’un que l’on a envie de voir devenir son ami.
    La fin de l’année sonna la fin de notre relation professeur-élève et on abandonna le vouvoiement avec un soulagement non dissimulé. J’étais pressée de te rencontrer pour de vrai. Ce que j’avais vu de toi au fil de l’année m’avait donné envie de te connaître. Avec toi je n’ai jamais cessé de découvrir de nouvelles choses, et à chaque pas en avant dans notre amitié je me retrouvais confortée dans mon envie de te connaître encore plus. Oui, tu donnes envie de te connaître toujours davantage, de croire en cette amitié, de te garder une place pour toujours avec l’assurance que tu t’efforceras d’y rester, de t’offrir tout le bonheur que tu mérites. Peut-être aurais-je du te dire clairement que j’avais envie de passer davantage de temps avec toi, mais je me suis cachée derrière cette fatalité que me semblaient représenter nos emplois du temps et j’ai profité des moments passés ensemble, toutes les deux et avec d’autres. J’aurais du te dire toute l’estime que j’ai pour ce que tu es. Alors je te le dis maintenant. Je te dis aussi toute l’affection que j’ai eue dès nos premières rencontres. Tu me manques tellement. Pour moi tu es toujours là, et il n’est pas question que je te laisse partir, mais tu me manques tellement.
    Aujourd’hui je ne cesse de revoir ces moments que nous avons partagés, insignifiants lorsque nous étions dedans, et qui maintenant me semblent importants dans leurs moindres détails. Je me sens submergée par ma mémoire que je ne contrôle plus et qui ne cesse de les faire repasser, peut-être pour m’assurer que justement, aucun de ces détails ne m’échappera. Trop peu de souvenirs au regard de ce qu’il te restait à vivre avec nous tous, avec ta famille, avec Philippe et avec tes amis, ceux que je connais comme ceux qui comptaient pour toi en dehors de notre cercle commun.
    Et aujourd’hui c’est également à eux que je pense, tes parents, ta sœur et tant d’autres personnes qui t’aiment et que tu aimes. Je fais partie de ceux qui t’aiment, je ne peux que penser à eux et leur dire combien je voudrais savoir leur apporter tout mon soutien.
                                         Raphaëlle

  8. Ciao Bella... permalink
    30 luglio 2006 18 h 02 min

    Les paroles de mon amie Louise pour Paola, qui n\’a vu Paola que de trop rares fois (merci Louise)
     
    A Paola toujours
    Ta passion en bandoulière
    Tu n’as pas peur de la route
    Le vent le portera
    Ton message à la grande ourse
    A nous tous
    Le vent le portera
    Ton instantané sourire de velours
    A nous tous
    Le vent le portera
    Tout ne disparaît pas Paola.
    Parmi nous
     
     
    Autre jour
     
    La beauté de ton passage est une guérison
    Du sel lancé sur les blessures assassines,
     
     
    Ainsi commence la lettre que tu liras
    La nuit est là,
    Mais le monde est clair de ta présence
    On s’étonne de cet étonnement là
    L’étonnement de l’être de sa passion
    Paola
     
    Louise
     

  9. Ciao Bella... permalink
    30 luglio 2006 17 h 59 min

    Les paroles de mon ami Juan pour Paola, qui n\’a vu Paola que de trop rares fois (merci Juan)
     

    « L’amour unit les chaînes de montagnes » Paola,
     Beidao
      
    Je n’étais pas encore ton ami, et je ne le savais pas encore.
     
    Thomas, un ami, m’a parlé de Toi, il m’a dit la profonde tristesse comme une déchirure, la douleur. Thomas est un ami, je l’ai écouté. Il m’a dit pour Toi, Toi que je ne connaissais pas, à qui je dis Tu, ici, comme à tous ceux que j’aime. Thomas a dit que Tu sois présente, parmi tous, parents, amies et amis nombreux. Faut-il que Tu sois si attachante pour cela et que Tu ais ce goût rare pour l’amour, l’amitié, la sociabilité, le rire.
    Toi que je ne connaissais pas et que j’ai entrevu deux ou trois fois dans le cadre de la poésie et de poètes chinois, à Lyon 3, à la Manu.
    La dernière fois, c’était en juin dernier, je feuilletais de Beidao Au bord du ciel, que mon amie voulait acheter, nous raclions nos poches afin de trouver la somme. Tu étais là avec deux autres personnes, l’une d’entre elles a pris des photos, cette même photo que je vois là sur la page web, j’étais là. Au bord du ciel à la main. Il commence par Gerbe :
     
    Gerbe
     
    Entre le monde et moi
    tu es golfe, tu es voile
    tu es extrémités fidèles de l’amarre
    tu es fontaine, tu es vent
    tu es ces voix claires de l’enfance
     
    Entre le monde et moi
    tu es le cadre du tableau, tu es croisée
    champ sauvage semé de fleurs
    tu es souffle, tu es chevet
    tu es le soir accompagné d’étoiles
    (…)
     
    Amitié, à Toi Paola, l’éternité impatiente
     
    Juan

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